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RDC : 25 cas de violations et abus contre les DDH et les journalistes en janvier 2024, PPI demande l’implication du gouvernement congolais


L’Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) qui œuvre pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains vient de documenter en janvier 2024, Vingt-Cinq nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en République Démocratique du Congo.


PPI le fait savoir dans son feuillet no063/PPI/DDH-J/01/2024, dont une copie est parvenue à la rédaction du RATECO-SK, ce vendredi 9 février 2024.


Dans ce feuillet de monitoring, PPI indique que cinq (5) journalistes ont été arrêtés à Mangina, territoire de Beni au Nord-Kivu par des militaires FARDC le 6 janvier 2024, lorsqu’ils étaient en plein service à la radio, après avoir accordé la parole à un ex-député qui dénonçait l’inefficacité des militaires face aux terroristes ADF-NALU dans cette région. Il s’agit notamment de : KATEMBO Maghtse SHUKRANI, Yves Romaric BARAKA, Sharo MBONGA, Daniel KAMBALE MBAYAHI et Glads KIRO.


Toujours au Nord-Kivu à Beni, le journaliste Fred MASTAKI, reporter à la radio pour le soutien aux Orphelins (RASO FM) a été agressé physiquement le 3 janvier 2024, par un militaire FARDC sur ordre d’un Colonel dont il assure la garde alors qu’il était en plein service à Kasindi.


Dans le territoire de Rutshuru, deux (2) activistes des droits humains ont été assassinés par le M23 quelques jours après leur arrestation.


Au Sud-Kivu, deux journalistes sont poursuivis en justice pour avoir réalisé, le 20 décembre 2023, un reportage sur le déroulement des élections à Kalonge dans le territoire de Kalehe. Il s’agit de Philémon MUTULA, journaliste au réseau des Radios et Télévisions Communautaires du Sud-Kivu (RATECO) et Jean Baptiste SHASHA, directeur de la radio Communautaire Kalonge Amka et un (1) Défenseur des Droits Humains (DDH) qui est également poursuivi dans le même dossier pour avoir servi de personnes ressources des journalistes a été arrêté par le Parquet Général du Sud-Kivu puis relâché quelques jours après.


Toujours dans la province du Sud-Kivu en territoire d’Idjwi, une (1) manifestation pacifique pour exiger la vérité des urnes a été réprimée à coups de gaz lacrymogènes et deux (2) DDH qui y prenaient part ont été torturés, arrêtés puis relâchés après.

Dans le territoire de Fizi, une (1) radio communautaire a été victime du vol de tout son matériel la réduisant au silence jusqu’à ce jour.


A Bukavu, un (1) DDH vit sous menaces de mort de personnes se réclamant Wazalendo qui lui exigent une rançon en échange de sa vie.

Dans la province du Maniema, un (1) DDH a été arrêté par la police à Pangi pour avoir dénoncé les bavures commises par leur commandant.


A Kisangani dans la province de la Tshopo, un (1) DDH vit sous menaces de mort par des inconnus et son domicile a été victime d’une intrusion après avoir dénoncé à travers une émission radio, les irrégularités qui ont caractérisé le processus électoral dans son entité.

Dans la province du Lualaba, un (1) DDH de Fungurume vit sous menaces judiciaires de la part du Procureur Général près la Cour d’Appel du Lualaba après avoir publié à travers son organisation, un rapport de monitoring des cas de violences sexuelles dans cette entité.


A Bulungu dans la province de Kwilu un journaliste a été arrêté pour avoir diffusé sur les antennes de la radio dont il est le Chef de Programme, un communiqué dénonçant des pressions subies par la radio de la part d’un ancien Ministre qui venait d’acquérir le bâtiment abritant son siège.


Dans la province de l’Ituri, un (1) DDH vit sous menaces d’un groupe armé dont il avait dénoncé les exactions contre la population civile.


Dans la province du Kasaï-Central, trois (3) DDH ont été arrêtés à Kananga pour avoir dénoncé les irrégularités observées dans le processus électoral du 20 décembre 2023.


Au regard de ce tableau sombre, l’organisation Partenariat pour la Promotion Intégrée condamne ces violations et abus à l’égard des Défenseurs des Droits Humains et veut l’implication du Président de la République pour mettre fin à la rébellion du M23 et l’activisme du groupe terroriste ADF-NALU. Au Gouvernement Congolais de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression.

Philémon MUTULA, RATECO-SK.

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