Bukavu : Plusieurs enfants de déplacés souffrent de la malnutrition à Panzi et à Kadutu

Plusieurs enfants de déplacés qui avaient fui les affrontements dans les territoires du Sud-Kivu et qui vivent dans les familles d'accueil à Bukavu, présentent des signes de malnutrition, en cette période difficile de la crise économique et humanitaire en province.

Certains d'entre eux sont pris en charge dans différentes structures sanitaires de la place et d'autres tardent toujours à la maison.

La plupart des familles qui avaient accueilli les déplacés dans la ville, ne sont plus à mesure de le prendre en charge suite à l'insuffisance des moyens financiers dû à la crise humanitaire et économique.

Les sources médicales que nous avons contacté précisent que l'âge de ces enfants malades varie entre une année et 8 ans sont les plus touchés et de poursuivre que la plupart de ces enfants se trouvent au quartier Panzi en Commune d'Ibanda et dans plusieurs quartiers de la Commune de Kadutu.

Plusieurs parmi eux présentent des signes de malnutrition aiguë et sont pris en charge dans des formations médicales de la place.

Les acteurs de la Société Civile de leurs part plaident pour une intervention urgente des organisations humanitaires, afin que tous les enfants souffrant de cette maladie, bénéficient d'un programme spécifique sur le plan de l'alimentation, et aux parties belligérantes, de s'impliquer activement dans la recherche de la paix pour permettre à toutes ces familles déplacés, de retrouver leurs milieu d'origine.

«Tous ces cas de malnutrition que nous observons ce sont les conséquences des conflits armés au Sud-Kivu. Nous demandons aux Organisations Humanitaires à intervenir dans l'urgence pour sauver ce qui peut l'être, car plusieurs enfants présentent déjà les signes de la malnutrition aiguë », indique Alian MUTIKI, Rapporteur de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile dans la ville de Bukavu.

Des sources sanitaires préconisent une rencontre élargie à toutes les Zones de Santé dans la ville avec la Division Provinciale de la Santé pour produire un rapport qui sera transmis à l'Organisation Mondiale de la Santé OMS, pour voir dans quelle mesure ces enfants pourront bénéficier, d'une prise  en charge.

Philémon MUTULA.