Minova : Les femmes contraintes de se lever à 3 heures du matin à la recherche de l'eau potable

Une crise en eau potable est observée, ces derniers temps sur les avenues Katale, Delapost, Domaine privé et dans plusieurs autres parties de la cité de Minova en territoire de Kalehe au Sud-Kivu.

Selon la Radio Communautaire Bubandano, chaque jour, des dizaines de femmes et de jeunes filles se réveillent entre 3 et 4 heures du matin dans l’espoir de trouver de l'eau potable, car elle ne coule plus dans plusieurs sources et bornes du milieu.

Sur place, les rares sources d’eau qui fonctionnent sont entourées par les personnes qui puisent de l'eau dès les premières heures de la nuit jusqu'au matin. Malgré de longues files d'attente, plusieurs habitants ne trouvent pas d'eau.

«Nous nous réveillons à 3 heures du matin, parfois même avant, mais il n’y a presque pas d’eau. Les sources ont séché et l'eau ne coule plus dans les bornes fontaines», témoigne madame Aline, une habitante de Katale.

Cette situation alourdit le quotidien des femmes, traditionnellement chargées de la corvée d’eau.

La pénurie d'eau présente un risque majeur pour la santé publique car plusieurs familles sont contraintes de recourir à l’eau des rivières et aux puits malsains augmentant ainsi les risques de maladies hydriques comme le choléra, la diarrhée et la typhoïde.

Un agent de santé dans la Zone précise que, l’absence d’eau potable dans la communauté est une bombe à retardement, car les épidémies sont inévitables.

Face à cette pénurie d'eau potable, les habitants demandent aux autorités compétentes et aux organisations humanitaires d'intervenir dans l'urgence pour sauver des vies humaines.

Disons que la pénurie d'eau potable qui a pris de l'ampleur dans la cité de Minova n’est pas nouvelle.

Depuis plusieurs années, Minova souffre d’un déficit chronique en infrastructures d’eau potable, conséquence du manque d’entretien des installations existantes et de la croissance démographique rapide.

Justin HAMULI.