
Les anciens vacataires de la Monusco étaient visibles devant le bureau de la Monusco à Muhumba dans la ville de Bukavu, ce mardi 16 avril 2024, pour exiger aux responsables de Nations Unies de les remettre dans leur droit en payant leurs salaires impayés, les décomptes finaux et la prise en charge des enfants nés des violences sexuelles de staffs expatriés de la Monusco.
Ces anciens agents hommes et femmes accompagnés de certains enfants étaient visibles sur le lieu, scandant des chansons de plaidoyer et brandissant des calicots sur lesquels, on pouvait lire :
« Nous , vacataires de la Monusco Sud-Kivu, sous contrats 2011-2015 revendiquons et demandons à la Monusco de nous remettre dans nos droits en nous payant les impayées de nos salaires mensuels, nos décomptes finaux conformément à la législation sociale et la prise en charge des enfants nés des violences sexuelles des staffs expatriés de la Monusco sur les congolaises victimes de l’exploitation sexuelle ainsi que leur indemnisation. Ceci avant l’imminent désengagement total de la Monusco au Sud-Kivu».
Pour exprimer leur indignation, certains parmi d’eux se sont confiés au reporter du RATECO-SK :
« Depuis 2011 jusqu’à 2015, nous avions travaillé à la Monusco avec un contrant de 1 760 USD mais, on nous avait payé seulement 305 USD. Nous avions plaidé en vain pour obtenir le reste de notre argent. Nous avions écrit plusieurs lettres pendant que nous étions encore dans la boite mais sans succès. Voilà pourquoi, nous avons jugé bon faire cette action citoyenne aujourd’hui», indique monsieur KAZINGUFU MUBESHO Honoré.
Pour sa part, le Coordonnateur du Comité de Suivi du collectif des anciens vacataires de la Monusco monsieur RUBINGWA NANGWI Jean Pierrot explique le mobile de cette action citoyenne :
«Ce sit-in a été organisé pour revendiquer trois règlements : le premier règlement, c’est le mauvais calcul de salaire qui faisait qu’on donne à quelqu’un un contrat qui présente un montant mais le montant repris dans le contrat n’est pas celui qui est réellement payé. On vous dit que vous allez toucher 1000 dollars mais on vous donne 80 dollars par exemple. Les gens acceptaient par contrainte cet argent au fil des années jusqu’au point où on réclamait sans succès. Deuxième règlement est que nous réclamons aussi les décomptes finaux pour tous les agents qui ont fait au moins 5 ans et plus des services à la Monusco et enfin, nous demandons aussi la prise en charge des enfants nés des violences sexuelles des staffs expatriés de la Monusco sur les congolaises victimes de l’exploitation sexuelle ainsi que leur indemnisation », a-t-il expliqué.
Précisons que ces anciens vacataires de la Monusco se disent poursuivre avec ce sit-in jusqu’à ce qu’ils obtiennent une solution favorable à leur revendications.
Elie BACHINYAGA, RATECO-SK.
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