
Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la province et à l’Est de la République Démocratique du Congo. Une situation due à l’intensification des combats entre les terroristes du M23 alliés à l’armée Rwandaise et l’Armée nationale appuyée par les Volontaires pour la défense de la patrie, VDP-Wazalendo.
Dans une déclaration rendue publique le Mardi 21 janvier 2025, la Société Civile souligne que dans les hauts et moyens plateaux de Fizi et Mwenga, ces affrontements se déroulent entre la milice Pro Rwandaise TWIGWANEHO conduite par le Colonel dissident MAKANIKA.
Ils causent des morts, des blessés et des nombreux déplacés civils sans assistance humanitaire ni soins médicaux à cause de l’accès physique difficile dans les zones de combat.
Et de poursuivre que sur l’axe Nord de la province, alors que la population congolaise était déjà très confiante en l’avenir en observant une montée en puissance des Forces Armées Congolaise (FARDC) sur les différentes lignes de front, grande est la consternation de la population du Sud-Kivu d’apprendre la prise de la localité de Lumbishi le samedi 18 janvier 2025 par les terroristes du M23 et leurs alliés RDF.
Maitre Néné BINTU qui signe cette déclaration indique que s’en est suivi la prise de Numbi et Minova le 20 janvier 2025 suivie de la prise de Kalungu et Nyamasasa le mardi 21 janvier 2025.
La Société Civile du Sud-Kivu déplore la violation grave des droits humains : meurtres, viols et pillages. Les tracasseries commises aussi bien par certains éléments FARDC-VDP que par les assaillants.
Suite à cette situation catastrophique, la Société Civile du Sud-Kivu demande au Chef de l’Etat, Commandant Suprême des FARDC de suspendre son séjour en Suisse, de réduire ses déplacements à l’étranger pour se consacrer à la gestion de la crise sécuritaire qui endeuille la Nation.
Au Gouvernement d’apporter une assistance humanitaire urgente aux déplacés au Nord et au Sud Kivu et au Gouvernement d’allouer aux forces armées des ressources logistiques conséquentes et d’en assurer un suivi efficace.
La société civile demande à la justice militaire de sanctionner les soldats indisciplinés et à la population du Sud Kivu de rester vigilante, de ne pas tomber dans le piège de l’envahisseur et de maintenir son soutien aux FARDC en dépit de dérapages de certains éléments.
Au Conseil de Sécurité de Nations Unies, la société civile demande d’user de ses prérogatives pour imposer la paix et le retrait immédiat et définitif de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 du territoire congolais.
Jeanne KASONGO.
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