Le Prix Nobel de la Paix, Denis MUKWEGE, continue de réclamer haut et fort que justice soit faite pour les milliers de Congolais massacrés au cours des deux dernières décennies.
Vingt-huit ans après les massacres de Kaziba et Abala-Ngulube, respectivement dans le territoire de Walungu et Fizi, l'homme qui répare la Femme, le Docteur Denis MUKWEGE demeure convaincu de l’importance de la Justice Transitionnelle et exige des réparations pour les victimes.
Dans un message publié sur X et recoupé par la rédaction de laprunellerdc, il évoque la douleur des victimes, soulignant que celle-ci ne pourra s’apaiser que lorsque la vérité, la justice et des réparations seront accordées, en particulier aux communautés martyrisées.
Il est important de rappeler que selon le rapport Mapping, daté du 28 octobre 1996, des éléments de l’AFDL APR ont tué 101 civils zaïrois dans le village d’Abala-Ngulube, situé au carrefour de Moyens et du Hauts-plateaux, près de Minembwe, dans le territoire de Fizi.
Les victimes, principalement des membres de la troisième Église Malikia wa Ubembe, avaient refusé d’évacuer leur village et se trouvaient dans l’église à l’arrivée des militaires. Certaines ont été brûlées vives à l’intérieur de l’église. Quelques jours avant cette attaque, des « éléments armés Bembe » avaient tué deux militaires de l’AFDL-APR lors d’une embuscade aux alentours d’Abala-Ngulube. Depuis ce jour tragique, chaque 28 octobre, les membres de cette Église organisent une cérémonie en mémoire des victimes.
Durant la deuxième quinzaine d’octobre 1996, des éléments de l’AFDL/APR ont également massacré 130 civils à Kaziba, localité située à 53 kilomètres au Sud-Ouest de Bukavu, dans le territoire de Walungu. Le 16 octobre, 36 civils ont été tués dans le centre commercial de Kaziba.
Les corps des victimes ont été enterrés dans une fosse commune près de l’église mennonite. Par la suite, d’autres civils ont été tués à coups de lance et de machette dans le quartier de Namushuaga, Lukube, et au moins 11 personnes ont perdu la vie dans la localité de Cihumba, où de nombreux habitants s’étaient réfugiés.
En marge de ces massacres, les militaires ont également pillé l’hôpital, des magasins, de nombreuses habitations et saccagé la petite centrale hydroélectrique locale.
Rédaction.
Comments