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RDC : PPI registre 26 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en juillet 2024


L’Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains vient de documenté 26 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC, au cours du mois de juillet 2024.


PPI le fait savoir dans son feuillet de monitoring rendu public lundi 12 août 2024.

Parmi ces 26 cas de violation figurent un journaliste caricaturiste de la ville de Bukavu qui a été retrouvé mort dans sa résidence à Kamembe au Rwanda dans des circonstances non encore élucidées.


En province du Sud-Kivu, trois journalistes ont été arrêtés à Baraka dans le territoire de Fizi sur ordre du Général autoproclamé William YAKOTUMBA, alors qu’un autre journaliste est poursuivi en justice par le Parquet Général de Grande Instance de Kavumu dans le territoire de Kabare.


Toujours au Sud-Kivu, le domicile d’un Défenseur des Droits Humains (DDH) a été vandalisé par un groupe des jeunes à Kamanyola dans le territoire de Walungu pendant qu’à Kaziba, dans le même territoire, un autre DDH vit sous menaces de mort de la part d’un groupe armé se réclamant Wazalendo.


Dans la ville-province de Kinshasa, cinq journalistes ont été interpelés par des gens se réclamant des services de renseignement (ANR) alors que ces derniers tentaient d’obtenir une interview avec l’Administratrice du Stade sur l’état des lieux des infrastructures construites pour les 9 ème jeux de la Francophonie qui ont eu lieu du 28 juillet au 6 août 2023.


Dans la ville de Kolwezi au Lualaba, un journaliste a été arrêté et séquestré par la Police pour avoir « ralenti le cortège » pendant qu’il garait son véhicule au parking de la chaîne de télévision qui l’emploie. A Mbandaka, dans la province de l’Equateur, deux journalistes dont un reporter et le directeur de sa radio sont poursuivis en justice par le Parquet Général de Mbandaka.


A Kalemie, dans la province du Tanganyika un  journaliste a échappé à la mort après avoir été agressé par un militaire FARDC qui l’a dépouillé au passage des tous ses biens y compris les chaussures. A Mwana-Kusu, dans la province du Maniema, deux DDH vivent sous menaces de mort d’un commandant de la Police Nationale Congolaise dont ils ont dénoncé les abus contre les habitants surtout ceux en milieu carcéral. Dans la province du Nord-Kivu, un activiste prodémocratie a été arrêté par la Police dans la ville de Goma sur influence du député national Patrick Munyomo ; alors que quatre (4) autres activistes ont été arrêtés dans la même ville au cours d’une manifestation pacifique organisée pour dénoncer la menace de spoliation des parcelles de la population de l'avenue Ndurumo, riveraine de la concession prison centrale Munzenze.


Au Nord-Kivu toujours, un journaliste a été arrêté dans le territoire de Walikale par le Parquet Général de Grande Instance de Walikale pour avoir diffusé une interview « vox pop » dans laquelle ses interviewés dénoncent les tracasseries de certains Magistrats du Parquet de Walikale à l’égard des justiciables. Dans la même province à Kirumba dans le territoire de Lubero, les rebelles du M23 qui contrôlent la Zone ont interdit à toutes les radios locales de relayer les informations des chaines nationales. A Butembo, dans la province du Nord-Kivu, un journaliste a été arrêté par les services de sécurité au motif qu’il avait, dans son téléphone, des images d’un acteur politique de la Zone qui a rejoint le groupe rebelle de l’AFC/M23.  


Au regard de ce tableau sombre, l’Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée condamne ces violations et abus à l’égard des défenseurs des droits humains et demande au gouvernement congolais de garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations et en luttant contre les arrestations intempestives des activistes des droits humains et des journalistes en plein exercice de leur travail.


A la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCNUDH) ainsi qu’au Gouvernement congolais, d’initier des enquêtes conjointes conformément au droit international de droit de l’homme afin d’exiger au gouvernement Rwandais de fournir des explications sur la mort du journaliste caricaturiste Congolais Yves KULONDWA KAYENE retrouvé mort dans des circonstances non encore élucidées dans sa chambre à Kamembe.


Philémon MUTULA.

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