L’Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a documenté 36 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en République Démocratique du Congo.
C’est ce que l’on peut lire dans son feuillet de monitoring rendu public vendredi 05 juillet 2024 et dont une copie est parvenue à la rédaction centrale du RATECO-SK.
Cette organisation qui œuvre pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains parle d’une augmentation de 12 cas sur les 24 cas qu’elle a documentés au mois de mai dernier.
Dans ce feuillet, PPI indique que dans la ville de Bukavu, un journaliste a été agressé par les fanatiques de l’équipe de BC Amis BK alors qu’il couvrait un match qui opposait ce club de basketball à l’équipe BC Chaux Sport.
Toujours dans cette ville, les bureaux de la radio communautaire Svein ont été scellés par la DGRAD qui exige le paiement du fisc élevé à plus de deux mille dollars.
Quatre activistes pro démocratie ont été arrêtés par la Police sur ordre du Commissaire Provincial dans la ville de Bukavu alors qu’ils étaient en pleine manifestation dans le cadre d’une campagne citoyenne lancée sur toute l’étendue de la République visant à réclamer l’un de leur estimer injustement arrêté depuis plus de deux ans dans la prison de Munzenze à Goma en province du Nord-Kivu.
Dans la ville de Kamituga au Sud-Kivu, un journaliste a été interdit de recueillir les informations par un officier militaire du 3306 ème Régiment, pendant qu’il couvrait les travaux communautaires effectués par la population locale.
Dans le territoire d’Idjwi au Sud-Kivu, un défenseur des Droits Humains vit sous menaces de mort pour avoir dénoncé la présence des écoles et agents fictifs dans la sous-division de l’EPST Idjwi 1.
Dans la province du Nord-Kivu, une journaliste a été séquestrée par des agents de la DGM/Nord-Kivu pendant qu’elle réalisait un reportage dans une école qui venait de s’écrouler dans la ville de Goma.
Dans la même ville, douze activistes des droits humains ont été arrêtés par les forces de l’ordre alors qu’ils manifestaient contre les tueries de 16 civils à Beni.
À Irumu dans la province de l’Ituri, un journaliste a été agressé par des bandits armés qui l’ont blessés par balles à son domicile. Dans la même province, un autre journaliste de Bunia vit sous menaces de mort de la part d’un groupe rebelle de la zone dont il a dénoncé les exactions.
A Boende dans la province de Tshuapa, un journaliste a été arrêté par le Parquet Général de Boende après avoir animé une émission dans laquelle, un acteur politique de l’opposition avait critiqué le bilan de la première ministre (Judith SUMINWA TULUKA) alors Ministre du Plan du gouvernement Sama Lukonde.
A Kenge dans la province du Kwango, un journaliste a été arrêté par un Officier de la Police Judiciaire alors qu’il réalisait une interview avec une vendeuse des produits maraîchers qui dénonçait les tracasseries policières dont elles sont victimes.
Dans la ville province de Kinshasa, dix activistes pro démocratie ont été arrêtés par la Police alors qu’ils se dirigeaient vers l’Assemblée Nationale pour manifester et exiger la fin de la misère imposée à la population par les dirigeants congolais.
PPI condamne ces violations et abus à l’égard des défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC et demande au gouvernement congolais de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression en RDC.
Fidèle BINJA et Patrick BYAMUNGU, Stagiaires au RATECO-SK.
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