
Les activités socio-économiques ont été paralysées dans l’après-midi de ce vendredi 5 juillet 2024 dans le Centre commercial de Kamanyola dans le territoire de Walungu en province du Sud-Kivu.
Selon les informations recoupées par la Radio Communautaire de Kamanyola, cette vive tension a été organisée par des jeunes de différentes structures de la Société Civile de Kamanyola qui dénoncent la mort de leur collègue et exigent le départ de la Présidente de la Société Civile de ce coin madame Joséphine MUGOTO qui est accusée d’avoir distillé dans les réseaux sociaux des propos divisionnistes en traitant ses compatriotes des étrangers à 70%.
Dans la nuit du jeudi à ce vendredi 5 juillet 2024 aux environs d’une heure du matin, pendant que ces jeunes préparaient leur manifestation non loin de l’ancienne base de la Monusco qui est actuellement occupée par la Police, un policier qui serait en état d’ébriété a tiré des balles pour disperser ces jeunes qu’il confondait aux ennemis de la paix. Un jeune manifestant connu sous le sobriquet de Peau Rouge, originaire de Nyarubale a été atteint par balles et est mort sur le champ non loin de l’église Sayuni de Rubumba, à Kamanyola.
C’est ainsi que ces jeunes ont barricadé la route nationale n° 5, bloquant ainsi la circulation des véhicules, des motos et autre engins roulant. Alors que le marché fonctionne chaque vendredi, aucun magasin ni boutique n’a ouvert leurs portes dans l’avant midi. Aucune activité étatique n’a été au rendez-vous même les églises.
Les jeunes de différentes structures de la Société Civile de Kamanyola estiment que les propos de Joséphine MUGOTO sont divisionnistes et ne favorisent pas le vivre ensemble. Ces jeunes disent qu’ils ont adressé plusieurs correspondances à différentes instances pour tirer au clair cette affaire mais aucune suite n’a été réservée, raison pour laquelle, ils veulent faire entendre leur voix par la rue.
Pour sa part, la Présidente de la Société Civile de Kamanyola Joséphine MUGOTO rejette ces accusations qu’elle qualifie d’une diversion et estime que le problème est à chercher ailleurs dans une autre affaire de gestion des dons du PNUD à la population locale.
« C’est tout simplement une manipulation orchestrée par le Président du Conseil de la Jeunesse locale qui n’a pas bien digéré la suspension du Comité Local de Développement par la Chefferie de Ngweshe, suite à la mauvaise gestion de deux tracteurs et deux tricycles communément appelés Bajaj qui étaient octroyés à la population de Kamanyola par le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD et dont le droit de regard a été accordé à la Société Civile », déclare la Présidente de la Société Civile de Kamanyola.
Cette dernière craint pour sa sécurité, car selon elle, des projectiles sont jetés sur sa maison depuis le matin.
Dianne SHABANI et NEEMA MILENGE, Stagiaires au RATECO-SK.
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