Journée Internationale de l'Elimination de la Violence Sexuelle en temps de conflit : Solange LWASHIGA plaide pour la Justice Internationale pour la RDC
L’humanité célèbre le 19 juin de chaque année, la Journée Internationale l'Elimination de la Violence Sexuelle en temps de conflit dans l’objectif de donner de l’espoir aux survivantes de violences sexuelles et trouver des mécanismes pour l’élimination de ces violences faites en temps de conflit.
En RDC plus précisément en province du Sud-Kivu, Solange LWASHIGA, Secrétaire Exécutive du Caucus des Femmes demande à la Justice Internationale d’intervenir pour que les auteurs des violences sexuelles et celles basées sur le genre soient punis.
Pour cette activiste des droits des femmes, les violences sexuelles sont utilisées comme une arme de guerre en RDC. Et cela se justifie par la présence des terroristes du Mouvement de 23 mars (M23) sur le sol congolais, soutenu par le Rwanda. Ainsi, les femmes et jeunes filles sont les principales victimes, puisque que considérées comme champs de bataille.
Elle rappelle que l'hospitalité de la RDC envers le Rwanda l'a plongée dans une situation indescriptible de violations massives de droits humains, et ajoute que la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo est une guerre économique.
« Les corps des femmes et des jeunes filles sont transformés en champs de bataille. Les femmes sont violées et mitulées sous l’œil impuissant des autorités. Il y a une responsabilité de la communauté internationale bien que certains officiers de l'armée Congolaise sont cités dans ces atrocités pendant ce temps où le nombre des victimes ne cesse d'augmenter chaque jour » regrette Solange LWASHIGA.
Appel à la Justice Internationale
Pour en découdre avec cette situation, Solange LWASHIGA appelle la Justice Internationale à effectuer son travail. Et ce, en documentant tous les cas de crimes contre l'humanité commis à l'Est de la République Démocratique du Congo pour que les auteurs de ce crime quel que soient leurs statuts soient punis conformément aux prescrits internationaux.
LWASHIGA recommande aux organisations de défense de droits des femmes et des droits humains, de continuer à travailler et à apporter leurs assistances aux victimes.
« Les organisations devraient en outre travailler en synergie parce que, dit-elle, le domaine des violences sexuelles basé sur le genre est le plus compliqué et surtout quand il s'agit de violence sexuelle en temps de conflit, parce qu’il y a présence des terroristes contre lesquels la communauté locale n'a pas la force d'agir » poursuit-elle.
Le Secrétaire Exécutive du Caucus des femmes demande par ailleurs au Gouvernement congolais de redoubler d’efforts en se rassurant qu’il n’y ait pas d’infiltrations dans l'armée loyaliste. Pour les victimes, elle suggère de toujours hausser la voix pour dénoncer leurs bourreaux, car
« Lorsqu’on puni le gros poisson, les petits en tirent des leçons », a-t-elle martelée.
Par Prisca WA MWATI, journaliste Radio Svein RATECO-SK
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